A la découverte de soi-même
Pareil à un cours d’eau au débit rapide et inexorable, l’artiste de talent fonce à travers sa vie à toute allure sans avoir parfois le temps de bien regarder autour de soi. Les vingt ans qu’on se connaît me permettent d’affirmer que dans la vie d’Oleg Zakomorny rares sont les jours où il ne travaille pas, je dirais même qu’il n’y a pas un seul jour passé à ne rien faire. Travailler, tel est le sens de sa vie. Pour lui, travailler, c’est pouvoir se barricader de tout ce qui n’est pas l’art. L’idiosyncrasie de l’artiste, c’est sa capacité de l’auto-renouvellement créatif constant. À mon avis, Oleg connaît la joie de la découverte. Le sentiment de nouveauté inopinée peut être indépendant du style de l’oeuvre, de son genre, de son sujet. Il ne dépend pas non plus de dimensions, qu’elles soient grandes ou petites. Au fond, cela est le phénomène de l’art tel que nous le concevons et dont il serait difficile de donner une définition précise.
L’étendue créatrice de Zakomorny est très large, du dessin à la sculpture monumentale. Ceci étant, l’oeuvre de l’artiste est riche en genres : portraits, figures, oeuvres animalières, scènes de genre, compositions-fantaisies, sculptures décoratives extérieures. Le dessin est conçu par l’artiste comme une forme d’art indépendante dont il ressent vivement la spécificité. « Procédant de l’intellect, le dessin, père de nos trois arts – architecture, sculpture et peinture – élabore à partir d’éléments multiples un concept global. Celui-ci est comme la forme ou l’idée de tous les objets de la nature, toujours originale dans ses mesures. » – a déclaré Giorgio Vasari.
La plupart des dessins de Zakomorny sont des croquis d’après nature. Le caractère fragmentaire de ceux-ci n’empêche pas de ressentir la conception artistique indépendante. Ils se présentent comme des esquisses d’un mouvement complexe, d’un geste ouvert, d’une posture dynamique telle quelle. Par exemple, les oeuvres Modèle nue vue par derrière et Modèle nue sur des voiles façonnés n’ont pas besoin d’avoir une pose, un geste précis, tout movement serait redondant. La forme, par elle-même, est remplie d’énergie intrinsèque à un tel point que les modèles sont dynamiquement expressifs tout en restant apparemment immobiles. Dans ses dessins, l’espace réel n’existe pas, étant décidément irreprésentable. Le dessin devient un espace où s’incarne la personnalité de l’artiste, une manière d’exprimer, tout en les mettant en exergue, les qualités particulières de son caractère, de sa psychologie, de sa conception du monde, tous les traits de son écriture singulière. Oleg travaille avec une grande facilité, rapidité et spontanéité, ce qui rend son dessin exceptionnellement vif et expressif. Chaque dessin est remarquable par sa beauté, par sa mobilité, mais la particularité la plus caractéristique en est la capacité de nous faire ressentir le temps qui passe, de nous faire voir l’image d’un instant figé, comme arraché au flux temporel. Zakomorny semble éprouver les images, les impressions, les formes de la réalité à travers sa personnalité. Portrait d’Anuta Gogol et L’actrice Valéria Skorokhodova sont marqués de cette facture personnelle. On y sent clairement une émotion sincère et une agitation éloquente. Les visages portent l’empreinte d’une expression fugitive, d’un état d’esprit qui échappe à une definition précise et qui n’est qu’une infime nuance d’humeur.
Je tiens à mettre l’accent sur le portrait d’un remarquable chirurgien cardiaque, académicien Léo Bokéria.
« Je ne connais pas d’art qui puisse engager plus d’intelligence que le dessin » – écrivait Paul Valéry. Ce portrait n’exigeait pas que l’engagement d’intelligence, d’esprit, de volonté, mais aussi un grand travail de l’âme, sa sensibilité et sa subtilité. La composition est exécutée avec parcimonie et de façon concise : la tête et une main. On y voit le style profondément indépendant et propre du sculpteur – la netteté totalement dépourvue de tout ce qui n’est pas nécessaire. Après tout, c’est un travail sculptural entièrement plastique. L’artiste s’est concentré sur la figure de cette personnalité extraordinaire. Le visage est l’accent du portrait, partant, le centre de la composition. La tâche ( soumise aux limites par l’artiste ) de représenter le personnage dans un moment crucial est réalisée par la netteté du dessin, par la douceur et la rigidité des lignes, par la distribution habile de la lumière et de l’ombre. L’oeuvre séduit par son unité intérieure, par son énergie et par son charme humain. On est frappé par ses fluides de l’intelligence puissante, de la discipline et de la responsabilité.
On ressent l’atmosphère de clarté et de sincérité dans les oeuvres telles que Sonia au petit chien et Sonia au violon, Lionia. On ne saurait manquer d’y ressentir l’empathie, l’intérêt, la sympathie pour ces gens pleins de charme. Il en est un reflet de la personnalité de l’auteur. « Il n’y a pas de vérité là où il n’y a pas d’amour », – s’est exclamé Pouchkine. Le véritable amour d’Oleg, en tant qu’homme et artiste, c’est sa famille. Elle est sa vraie source d’inspiration. Famille, telle est l’essence de la vie d’Oleg. En attente de bébé est plein de palpitations, de tension, d’expression psychologique. Il s’agit là d’une expérience intérieure, d’une révélation intérieure éprouvées par l’artiste à travers le sacrement de la vie.
La ligne reste vive et animée sur toute son étendue. La mère et l’enfant. Allaitement, Moi et ma mère, Les enfants de l’artiste séduisent par leur ingénuité et leur chaleur. Ces dessins sont des témoignages artistiques des événements familiaux de Zakomorny, ils reflètent l’attitude émotionnelle d’Oleg à sa famille, ils sont très personnels, et on en reconnaît avec précision son style – mais pas le style de dessin, mais celui des intonations distinctives. Il y est convenient de rappeler Alexandre Blok parler dans sa préface au poème Châtiment de la liaison indissoluble et de l’inséparabilité de la vie et de l’art.
Bien qu’à première vue il puisse sembler que les dessins d’Oleg Zakomorny sont simples, l’analyse attentive prouve qu’ils sont une structure complexe, un organisme particulier avec leur logique intérieure merveilleuse et leur harmonie. Ce ne sont que les moyens extérieurs d’exécution qui apparaissent simples. Il en est une signification particulière. Grâce à cette simplicité et cette clarté enfantine de l’approche artistique, la perception observatrice manque d’automatisme. Ces qualités-là réduisent l’impression familière tout en créant un nouveau monde – clair, intelligible et sensible. Le dessin s’étend sur tout l’espace, les compositions sont présentées en équilibre très fin. Les tracés sont toujours mobiles, ils remplissent le dessin de mouvement et de rythme. Paul Valéry écrivait à propos de la « force et brillance de l’acte » par opposition à « l’instabilité de l’incident ». Les dessins d’Oleg Zakomorny n’abritent ni faiblesse, ni incertitude. Ils ne sont jamais « incidents », mais toujours « actes ».
La faune et la flore de la Terre sont en danger. Les appels à leur protection se font entendre avec plus d’anxiété. Les gens pénétrés par la compréhension de l’interdépendance de toutes choses sur la Terre, se voient l’un des maillons de la belle chaîne logique forgée par Mère Nature. L’attitude de l’homme à l’égard du monde animal est un problème à la fois moral et éthique, et dans cet aspect, il constitue la base de l’art d’Oleg Zakomorny. La sculpture animalière du maître se caractérise par une infaillibilité des formes, des proportions, du mouvement, par la liberté de choix de la composition, par la capacité d’éviter la superfluité et l’accessoire. Quelle fraîcheur de l’impression de la vie ! Le volume de la sculpture est exécuté tout à fait impeccablement. L’artiste s’appuie sur le sein de volume sous lequel se trouve un squelette. Et encore, les mouvements des animaux sont si naturels, à la fois réalistes et variés ! Silhouette, plénitude élastique de la plastique, modélisation fine – toutes ressortent d’une maîtrise exceptionnelle. Dans la plupart des travaux de Zakomorny, il y a des traits intrinsèques tels que la dynamique en développement et le mouvement dont l’évolution est devinée et prévue. Ce principe est particulièrement important pour la sculpture animalière de chevalet, puisque le mouvement est plus convaincant où l’on découvre les qualités essentielles du modèle. Et encore un trait du sculpteur : chaque oeuvre est entourée de sensibilité, d’amour pour tous les êtres vivants et de compréhension intérieure de nos « confrères les animaux ». La nature elle-même a offert ce don à Zakomorny. Le raffinement de la composition et l’état de la gravité et du drame, ces deux traits distinguent l’écriture créatrice du sculpteur. Grâce au premier il se plonge dans le calme et dans l’idylle ( voir ses compositions Le nid d’aigle et La famille des léopards ). Le second se manifeste dans L’élan et la meute et La course du guépard. Ceci étant, l’expressivité et l’aspect décoratif de la sculpture ( une courbe d’arbre fantasque dans La famille des léopards, une falaise dans Sur l’île ) sont au premier rang. L’expression astucieuse des oeuvres de Zakomorny provient en grande partie de la concordance de la conception créatrice et du matériau. L’artiste ne conçoit pas abstraitement de nouveaux sujets – il les conçoit conformément au matériau concret dont les propriétés sont inséparables de l’interprétation de l’image. La capacité de comprendre la nature des matériaux en fonction de la nature spécifique des objets d’origine animale ou naturelle et la capacité de trouver la sonorité décorative et la vérité artistique dans cet alliage – telles sont des qualités précieuses de l’oeuvre de Zakomorny. Ces traits sont clairement repris dans la manière du bronze d’imiter finement la facture de divers matériaux, en particulier dans la réalisation de l’arbre dans la composition La famille des léopards et de la falaise dans Le nid d’aigle. Dans les oeuvres de l’artiste est toujours présente l’idée de la perfection de la nature, l’idée de la beauté et de la sublimité de la bête ou de l’oiseau. La profondeur de contenu ainsi que la forme stylistique alimentent le caractère fondamental de l’art de Zakomorny, son monde intérieur émotionnel et plastique est rempli de signification qui retient fermement son espace vital.
Le matériel signifie toujours beaucoup pour Zakomorny. Il est constamment à la recherche de ses nouvelles propriétés et il expérimente infiniment. Ceci est lié à la recherche de la forme, de la composition, de l’interprétation du mouvement. L’artiste rend plus active la surface de la sculpture. Souvent, la facture, plus mobile grâce à une forte connexité de la lumière et de l’ombre remplissant des dépressions et glissant sur les saillies, contribue au dynamisme de l’image statique, tout en devenant le motif principal. L’harmonie d’une triade de réalisme, de décorativité et de propriétés du métal est inhérente aux meilleures oeuvres d’Oleg Zakomorny. Cette harmonie se manifeste clairement dans la sculpture Le dragon. La girafe femelle ( 5,5 mètres de haut ) est magnifique dans son intégralité. La valeur esthétique de cette sculpture en fait une pièce de musée. Elle intègre bien dans l’espace qui l’entoure. L’expressivité s’explique par une silhouette claire et nette. Cette sculpture est conçue pour un lieu spacieux de premier plan. Cela reflète l’une des tendances de la plastique animalière d’aujourd’hui.
La dominante psychologique de l’âme d’Oleg Zakomorny, c’est son romantisme. La composition Natacha Rostov est exécutée avec une grande maîtrise du talent mature. Après avoir compris la profondeur du caractère de l’héroïne du roman de Léo Tolstoï, l’artiste l’a incarnée avec une vraie inspiration. Chez lui, Natacha est incorporelle, bien au contraire, elle est purement spirituelle. « L’âme est tout, le corps n’est rien, » – dit la doctrine chrétienne. L’attention de l’observateur se concentre sur le visage qui exprime la surprise, la joie, l’esprit ouvert. L’excentricité de l’image, sa légèreté sont accentuées par la forme de ruban du piédestal. Ceci étant, la composition reflète l’époque et son atmosphère ( une robe taille haute et la forme classique de la fenêtre ). « Dans mes rêves, – dit Oleg – je me retrouve dans les espaces lointains en me plongeant dans des situations variées, donc des compositions de fantaisie inexpliquées émergent … » Imagination vive, créativité, solution de composition originale ont été reflétées dans Une promenade dans les nuages, et Mystères des mers. Le dessein en même temps que la manière d’exécution ne sont pas triviaux. La conscience artistique de l’auteur abrite à la fois le terrestre et le céleste. Ces travaux pourraient être décrits comme « des vols dans la veille et dans le sommeil ». Un tel romantisme est une rareté dans l’art d’aujourd’hui. A mon avis, La tendresse et Respiration de Zeus occupent une place particulière dans l’oeuvre d’Oleg Zakomorny. Voilà comment l’auteur fait des commentaires sur eux, « … leur essentiel tient à la sensualité, à l’érotisme, au mystère et à l’admiration pour la femme ». L’admiration pour la femme en tant que beauté absolue, c’est le leitmotiv de l’oeuvre d’Oleg Zakomorny. C’est ici qu’il est à la fois un dessinateur et un sculpteur. Toute silhouette graphique se remplit de volume, son langage plastique devient décoratif et expressif. Dans ces oeuvres, Oleg utilise habilement la ductilité du bronze pour ses compositions ajourées. Il a rétabli sur une nouvelle base les traditions de grilles métalliques russes. Il trouve des nuances décoratives dans l’art et la technique du travail du métal, dans les dessins au trait des détails et dans le rythme de la composition elle-même. Dans telles compositions, Zakomorny s’intéresserait à la position des personnages, à l’espace en tant que facteur plastique. L’artiste tend le moins à susciter les émotions superficielles – le pathos de ses sculptures s’enrichit de la puissance interne qui emplit l’image. Dans ces oeuvres, le figuratif et le décoratif constituent une unité indissoluble. Le sculpteur est toujours à la recherche de nouvelles formes artistiques, techniques et plastiques. Il a su trouver son manière unique en sculpture à travers le dessin. La composition La lutte pour la vie présente le combat de l’homme face à la nature, à l’animal, dans ce cas, à un requin. L’intrigue est assez classique, il y a là des allusions littéraires : Moby Dick de Melville et Le Vieil Homme et la Mer de Hemingway. L’artiste a réussi à exprimer le dramatique et la tension en réalisant la composition originale par l’affrontement du haut et du bas. On y voit un bateau, un homme penchant vers le bas, vers le marlin qui s’enfuit. La figure sculptée de l’homme est expressive et éloquente : une main étendue, des avirons plongés, une ancre élancée. Tout cela crée le sentiment d’un moment désespéré. La lutte pour la vie est une métaphore visuelle de la vie.
Les travaux portant sur les enfants occupent une place importante dans l’oeuvre de Zakomorny. Répondant à ma question sur le pourquoi de cet intérêt à la thématique de l’enfance, Oleg precise : « Ce qui m’intéresse chez les enfants, c’est leur sérieux, leur spontanéité, car les enfants sont toujours sincères, ils ont déjà leur caractère bien individuel et qui éclôt petit à petit ». L’essentiel est que ses travaux représentant les enfants sont totalement dépourvus de fausseté. C’est ce qui est le plus important. Les personnages sont extrêmement naturels, spontanés, ouverts, vaquant à leurs occupations. Ces qualités-là, accentuées par la grande maîtrise de la sculpture, ne font qu’augmenter la valeur artistique des oeuvres. La composition frontale de Animaux de compagnie ainsi que de Mention excellente traduit à merveille un lien visuel entre l’objet sculpté et l’observateur, tout en représentant un parfait partage des valeurs morales. Et encore, les personnages sculptés sont si attrayants par les émotions qu’ils expriment.
Zakomorny ne cesse pas d’expérimenter en trouvant de nouvelles réalisations dans le rythme, dans la plastique et dans la logique interne. Cette approche novatrice a été clairement exprimée dans les compositions En charge et Pluie d’été. Ces oeuvres séduisent par leurs vifs sentiments, par le romantisme et par l’amour de la vie. En charge est une miniature, un petit poème plastique qui dit le vrai. Il s’agit là d’un sujet que Oleg a vu dans la vie quotidienne et qu’il a artistiquement repensé. Humour subtile, douce ironie, équilibre de la composition et, bien sûr, détails qui parlent, finalement tout cela débouche sur une aura charmante. Tel qu’il est généralement conçu, le principe de l’introduction des détails de l’intrigue exige un système plastique spécial, sinon l’artiste a de forts risques d’aboutir à une description excessivement naturaliste. Zakomorny évite ce danger. Ce qui est caractéristique de sa manière, c’est bel et bien la capacité d’effectuer « une intrigue de scène » maintes fois exprimée dans de nombreuses oeuvres de l’artiste.
Sans entrer dans les détails de l’évolution créatrice de l’artiste, je dirais que ses sculptures, les anciennes aussi bien que les plus récentes, attirent l’attention par la fraîcheur des formes et par la candeur de la pensée plastique.
Il vise à révéler la plénitude artistique des oeuvres. Les travaux prennent vie grâce à des détails ( c’étaient les frères Goncourt qui en avaient parlé ), un détail crée le sens de la réalité ( comme l’avait souligné Claudel ), il crée un événement, arrête le regard, perturbe la régularité du déplacement de ce dernier. Dans les travaux d’Oleg Zakomorny, le rôle des détails est très important. Le détail est aussi un accent particulier. La composition Mystères des mers est un monde dans lequel il y a une base ( une figure d’enfant et une tortue ) et des détails : une colonne ionique et ses débris, des algues, des coquilles collées à la carapace de la tortue, des poissons qui nagent. Tout cela crée une atmosphère de mystère, comme si l’on ressentait le temps qui passait, comme si l’on était témoins d’un naufrage. Il y a là une allusion à la légende de l’Atlantide. Les détails parlants de En charge, à savoir des pantoufles, un téléphone laissé sur l’accoudoir d’un fauteuil, un rideau ouvert, un cadre vide accroché au mur, se réunissent pour servir de sujet à une petite histoire. Tout cela est la preuve de l’extrême acuité artistique d’Oleg Zakomorny.
Le réalisme et la fiction coexistent en harmonie dans les créations de Zakomorny. Par son tempérament et sa vision du monde, il est un romantique. D’où l’aura incroyable qui se fait sentir dans les oeuvres telles que Une promenade dans les nuages, La tendresse, Respiration de Zeus. Elles sont pleines de lyrisme condensé et de poésie. Il puise son inspiration créatrice dans son for intérieur, riche et diversifié, dans son imagination très intense ( voir ses compositions Mystères des mers, La voix de la Lune ). Ses images artistiques sont très convaincantes, étant le reflet de sa réalité intérieure. Voilà pourquoi les figures et les images, celles qui vivent dans l’imagination, sont encore très réelles. Et les deux sphères de la conscience spirituelle, l’une qui est en train de créer à la base de l’expérience sensorielle et l’autre qui provient de l’explication parfaite du monde, se trouvent combinées en une unité imaginaire, là où l’artiste est à la fois un poète et un témoin.
Oleg Zakomorny, par sa nature, est un expérimentateur agité. Toutes ses oeuvres nous le révèlent. Elles n’expriment pas que l’ampleur du geste artistique, mais aussi la liberté et la sonorité. Elles sont pleines d’enthousiasme, de passion, d’inspiration. L’oeuvre artistique d’Oleg n’est pas banal, il est inhabituel. Je crois que dans l’avenir, les admirateurs du talent d’Oleg Zakomorny ( auxquels je me rallie volontiers ), et peut-être l’artiste lui-même, auront l’agréable surprise de connaître de nouvelles creations artistiques du maître.
Grigori Klimovitskiy